Fülszöveg
De 1846 a 1876, Dostoievski écrivit 17 nouvelles et récits qui sont pour la premiere fois regroupés en un seul volume dans une édition critique comprenant non seulement une nouvelle traduction de tous les textes, fnais les variantes et les brouillons, ainsi que des commentaires et des notes extremement fournis.
Ces nouvelles, comme les célebres Notes d'un souterrain, La Douce, Le songe d'un homme ridicule ou Une sale histoire, mais aussi les. moins connues que le lecteur découvrira comme Un cour faible, La logeuse ou Le crocodile, abordent tous les themes que Dostoievski a développés dans ses grands romans, et leur relative concision leur confere une grande force et un caractere incisif étonnant: depuis les tableaux naturalistes de la vie a Saint-Pétersbourg dans les années 1840 jusqu'a la réflexion philosophique, il y a la une extraordinaire multiplicité de styles et de genres. L'écriture de Dostoievski, qui transgresse si souvent les normes académiques a souvent dérangé les...
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De 1846 a 1876, Dostoievski écrivit 17 nouvelles et récits qui sont pour la premiere fois regroupés en un seul volume dans une édition critique comprenant non seulement une nouvelle traduction de tous les textes, fnais les variantes et les brouillons, ainsi que des commentaires et des notes extremement fournis.
Ces nouvelles, comme les célebres Notes d'un souterrain, La Douce, Le songe d'un homme ridicule ou Une sale histoire, mais aussi les. moins connues que le lecteur découvrira comme Un cour faible, La logeuse ou Le crocodile, abordent tous les themes que Dostoievski a développés dans ses grands romans, et leur relative concision leur confere une grande force et un caractere incisif étonnant: depuis les tableaux naturalistes de la vie a Saint-Pétersbourg dans les années 1840 jusqu'a la réflexion philosophique, il y a la une extraordinaire multiplicité de styles et de genres. L'écriture de Dostoievski, qui transgresse si souvent les normes académiques a souvent dérangé les traducteurs qui ont cherché a l'édulcorer : la tâche d'une traduction actuelle est de permettre de dévoiler toute l'acuité de ces textes magnifiques.
« Poete de la souf&^nce », Dostoievski nous apparaît dans ces nouvelles comme l'écrivain du dégout, du non-dit et du silence: il est en cela d'une surprenante modernité. Cette plongée dans le « souterrain répugnant et nauséabond » de la conscience vient de sa volonté d'exprimer la vie au plus profond, d'aller jusqu'au bout du dégout, de l'écourement, de la répulsion, de la saleté. «J'agis par l'Analysé et non par la Synthese, écrit Dostoievski, autrement dit je vais en profondeur et, en m'y retrouvant dans les atomes, je cherche le tout». Ces nouvelles sont une mise a nu progressive de l'etre pratiquée par un écrivain qui voulut faire de son ouvre « l'expression de toute sa vie ».
La nécessité de découvrir l'homme dans sa plénitude est proclamée en ces termes par le héros du Souterrain : « Nous sommes meme las d'etre des hommes, des hommes ayant un corps véritable qui soit notre propre corps et notre sang ; nous en avons honte, nous le considérons comme une opprobre et nous nous efforçons d'etre des individus moyens fictifs. Nous sommes mort-nés, et il y a bien longtemps que nous ne naissons plus de peres vivants, et cela nous plaît de plus en plus. Nous y prenons gout. Bientôt, nous trouverons le moyen de naître d'une idée. »
Vissza