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Alain Jouffroy, cinquante-deux ans, poete (A toi, Gallimard, 1958 ; Dégradation générale, Seghers, 1974 ; Eternité, zone tropicale, Christian Bourgois, 1976 ;etc.), romancier (Le mur de la vie privée, Grasset, 1960 ; Un reve plus long que la nuit, Gallimard, 1964 ; Le roman vécu, Robert Laffont, 1978) ; essayiste (L'incurable retard des mots, Pauvert, 1972 ; La séance est ouverte. Editions étrangeres, 1974), écrivain d'art et auteur « dangereux ». Il vient de publier chez Robert Laffont L'indiscrétion faite a Charlotte.
Alain Jouffroy, homme libre et écrivain de la passion, a dit un jour : « Non seulement je vis, mais j'aime la vie a crier, quand on veut m'en priver fut-ce d'une parcelle, d'un gramme. Je n'admire plus les sacrifiés, ni les perdants : je n'adhere plus, dans mes amis, a ce qui les pousse vers leur propre perte. Le théâtre du suicide, le plus beau de tous, est mort pour moi. Je lui préfere ce qui me lie aux orages, heureux et riant sous leur pluie » (L'Ordre...
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Alain Jouffroy, cinquante-deux ans, poete (A toi, Gallimard, 1958 ; Dégradation générale, Seghers, 1974 ; Eternité, zone tropicale, Christian Bourgois, 1976 ;etc.), romancier (Le mur de la vie privée, Grasset, 1960 ; Un reve plus long que la nuit, Gallimard, 1964 ; Le roman vécu, Robert Laffont, 1978) ; essayiste (L'incurable retard des mots, Pauvert, 1972 ; La séance est ouverte. Editions étrangeres, 1974), écrivain d'art et auteur « dangereux ». Il vient de publier chez Robert Laffont L'indiscrétion faite a Charlotte.
Alain Jouffroy, homme libre et écrivain de la passion, a dit un jour : « Non seulement je vis, mais j'aime la vie a crier, quand on veut m'en priver fut-ce d'une parcelle, d'un gramme. Je n'admire plus les sacrifiés, ni les perdants : je n'adhere plus, dans mes amis, a ce qui les pousse vers leur propre perte. Le théâtre du suicide, le plus beau de tous, est mort pour moi. Je lui préfere ce qui me lie aux orages, heureux et riant sous leur pluie » (L'Ordre discontinu. Le Soleil Noir, 1979). L'orage c'est peut-etre l'élément qui a séduit Alain Jouffroy a Venise, ou il a vécu, passionnément, plusieurs années.
Pour ce livre, que nous avons voulu fidele a l'esprit de notre collection : « Cités d'hier - Visages d'aujourd'hui », nous cherchons a montrer comment Venise demeure, malgré tout, en cette fin du XX' siecle, le territoire et le décor d'une existence quotidienne idéale. Plutôt que d'y présenter de jolies figurantes et des gondoliers spectaculaires sur un fond de cartes postales « chic », nous avons préféré la vie réelle des passants de Venise, tels que les aperçoit au hasard un libre promeneur attentif. Il fallait en effet souligner que cette scene soi-disant théâtrale reste, pour les cent mille habitants actuels de la Cité des Doges, un lieu ou l'on peut mener, avec bonheur, la vie d'un citoyen du monde actuel.
Nous pouvions, comme on l'a fait si souvent, donner de Venise une vision compartimentée, quartier par quartier, monument par monument, fléchée comme un guide pour touristes. Mais nous avons choisi de refléter l'esprit original de Venise, en respectant dans notre mise en page le formidable entrelacs du labyrinthe vénitien, ou les retours en arriere et les visions lancinantes des memes monuments, des memes carrefours d'eau et de pierre, réapparaissent au détour de chaque pas qui s'égare.
Venise est aussi la ville ou il faut savoir se perdre pour la découvrir telle qu'elle est : le miroir le plus profond que la pensée occidentale ait inventé pour se voir et se comprendre elle-meme.
Hervé Bordas, vingt-sept ans, est peintre. La photographie ne pouvait pas le laisser indifférent surtout quaiit il s'agit de Venise avec laquelle il a engagé une histoire d'amour qui dure depuis vingt ans.
Michelle Parra-Aledo, vingt-deux ans, complete l'équipe et apporte sa vision familiere d'une Venise quotidienne pleine de joie et de soleil.
Vissza