Fülszöveg
Zoltán Szabó L'Effondrement
Traduit du hongrois et annoté par Agnes Járfás
« Tout va dans la meme direction : véhicules, camions, voitures, vélos, piétons ; personne ne va vers le centre de la ville. Tout le monde quitte la ville, quitte son chez-soi, quitte son lieu de travail, quitte Paris, en avant, vers le sud. Sinistre spectacle ! La ville déverse les gens comme sac troué le blé. C'est au Lion de Belfort que je gagne la route nationale. La, le spectacle est terrifiant et presque incroyable : cet exode féroce y révele toutes ses dimensions. Les avenues, qui y débouchent en forme d'étoile, déversent leur contenu au pied du mémorial : comme si quatre rivieres se jetaient les unes dans les autres au moment des crues. »
C'est un jeune Hongrois de vingt-huit ans qui arrive a Paris, en janvier 1940, pour utiliser la bourse offerte par l'Etat français a un chercheur en ethnographie. Happé par l'histoire, il devient le témoin de bouleversements politiques et sociaux, de...
Tovább
Fülszöveg
Zoltán Szabó L'Effondrement
Traduit du hongrois et annoté par Agnes Járfás
« Tout va dans la meme direction : véhicules, camions, voitures, vélos, piétons ; personne ne va vers le centre de la ville. Tout le monde quitte la ville, quitte son chez-soi, quitte son lieu de travail, quitte Paris, en avant, vers le sud. Sinistre spectacle ! La ville déverse les gens comme sac troué le blé. C'est au Lion de Belfort que je gagne la route nationale. La, le spectacle est terrifiant et presque incroyable : cet exode féroce y révele toutes ses dimensions. Les avenues, qui y débouchent en forme d'étoile, déversent leur contenu au pied du mémorial : comme si quatre rivieres se jetaient les unes dans les autres au moment des crues. »
C'est un jeune Hongrois de vingt-huit ans qui arrive a Paris, en janvier 1940, pour utiliser la bourse offerte par l'Etat français a un chercheur en ethnographie. Happé par l'histoire, il devient le témoin de bouleversements politiques et sociaux, de l'effondrement d'un régime, d'une civilisation peut-etre. Entre mai et juillet, il continue a écrire pour la presse hongroise des reportages ou il décrit avec acuité cette « débâcle » et tente d'en donner les raisons, en sociologue et en Européen épris de liberté.
Le livre de Zoltán Szabó, publié des la fin 1940 a Budapest, est un document sans équivalent, « dramatique, mais aussi élégiaque »., comme le précise Gyula Sipos dans sa préface. Un adieu au Paris d'hier et a la Vieille Europe.
Vissza