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Michel de Saint Pierre voulait, depuis plus de quinze ans, écrire une histoire des Romanov. Ses réflexions, ses lectures, ses rencontres avec de nombreux témoins - fran^ais ou russes - de l'ultime tragédie de 1917 : tout le portait á composer cette grandé fresque historique. De fait, le premier tome de l'ouvrage, que voici, est le couronnement d'une longue patience. En matiére d'histoire générale, quelles que soient l'ampleur de la documentation et l'ardeur de la recherche, il est difficile d'innover. Cependant, on peut dire de ce livre qu'il apporté des lumiéres nouvelles sur l'origine et le déroulement de certains grands événements - et sur le caractére de tels illustres personnages. II s'agit ici - dans le premier tome du Drame des Romanov - de la geste d'une étrange famille qui a fait son apparition historique sous les traits de la tsarine Anastasie, épouse d'Ivan le Terrible (1547-1584). Le livre nous conduit jusqu'en 1825, date de la mort du tsar Alexandre ier, rival de...
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Michel de Saint Pierre voulait, depuis plus de quinze ans, écrire une histoire des Romanov. Ses réflexions, ses lectures, ses rencontres avec de nombreux témoins - fran^ais ou russes - de l'ultime tragédie de 1917 : tout le portait á composer cette grandé fresque historique. De fait, le premier tome de l'ouvrage, que voici, est le couronnement d'une longue patience. En matiére d'histoire générale, quelles que soient l'ampleur de la documentation et l'ardeur de la recherche, il est difficile d'innover. Cependant, on peut dire de ce livre qu'il apporté des lumiéres nouvelles sur l'origine et le déroulement de certains grands événements - et sur le caractére de tels illustres personnages. II s'agit ici - dans le premier tome du Drame des Romanov - de la geste d'une étrange famille qui a fait son apparition historique sous les traits de la tsarine Anastasie, épouse d'Ivan le Terrible (1547-1584). Le livre nous conduit jusqu'en 1825, date de la mort du tsar Alexandre ier, rival de Napoléon. Ainsi que Michel de Saint Pierre nous le dit dans son introduction : (( S'il me piait de savoir comment on détruit un empire, je préfére apprendre comment on l'a construit. J'ai voulu d'autre part, en contant les avatars superbes et tragiques de cette Maison, montrer ce que la couronne dóit ici á l'amour. Car la place et l'influence des femmes dans Le drame des Romanov sont déterminantes. (...) En vérité, si nous trouvons les vieux proverbes russes incroyablement fertiles en affirmations antiféministes, l'histoire de Russie est de trés loin celle qui donne le plus d'importance á la femme : logique slave des contradictions... » Quoi qu'il en sóit, Michel de Saint Pierre s'attache á rappeler - d'un bout á l'autre de son livre - quel fut l'apport des tsars bátisseurs. « Un seul homme ne peut pas tout fairé ! » s'écriait déjá Pierre le Grand, enfon^ant sa hache dans le bois des futurs navires. Une seule famille ne le peut pas davantage; et cependant, c'est elle, la puissante et misérable tribu des Romanov, qui a conduit le pays russe jusqu'au sommet de son destin. COLLECTION DIRIGÉE PAR GASTON BONHEIJR
Le tome premier de l'ouvrage de Michel de Saint Pierre sur Le Drame des Romanov, publié en 1967, couvre la période qui va du régne d'Ivan le Terrible (1547-1605) - dont l'épouse était une Romanov-Iouriev _ á la mort du tsar Alexandre Ier, rival et vainqueur de Napoléon (1825). Le second tome que voici nous décrit les régnes des empereurs Nicolas Ier, Alexandre II, Alexandre III, Nicolas II. II s'achéve par l'extermination du dernier tsar et de sa famille á Iékatérinenbourg. Enfin, un épilogue intitulé « Anastasia » expose objectivement la célébre « Affaire », qui prolonge l'aventure humaine des Romanov au-delá de leur aventure impériale : cette Mrs Anderson, dont le procés se poursuit de nos jours, est-elle - ou n'est-elle pas - la grandé duchesse Anastasia, derniére fille du dernier tsar, qui aurait échappé au massacre de 1918 et qui serait toujours vivante? Ce deuxiéme tome porté en sous-titre deux petits mots terribles, La Chute. Michel de Saint Pierre y insiste longuement, durement, sur une période qui est fort bréve pour la vie des hommes et fort longue pour leur histoire : celle qui va de la mort de Raspoutine á la mort de Nicolas II, c'est-á-dire de décembre 1916 á juillet 1918. Ce court « espace de temps », en effet, renferme notamment les deux révolutions de Février et d'Octobre 1917, qui ont changé la face du monde; il ne s'agit pluslád'un simple morceau, mérne capital, de l'histoire russe moderne; il s'agit d'un large pan de l'histoire universelle, ou nous voyons s'effondrer l'arche impériale, et naítre un phénomene communiste sans équivalent dans les annales de l'humanité. Le Drame des Romanov représente une vaste fresque, un travail étendu, servis par une bibliographie considérable - mais aussi par une documentation trés fouillée, souvent peu connue, parfois inédite; il offre enfin maints apergus originaux, fruits d'une longue réflexion. La conclusion de Michel de Saint Pierre est sévére pour le régime bolchevique et pour les résultats actuels, contemporains, d'une Révolution dont il estime que le peuple russe et la planéte auraient pu fairé l'économie. Prenant enfin congé du grand pays á l'histoire duquel il a consacré tant d'efforts et d'attention passionnée, l'auteur cherche á rétablir un certain nombre de vérités méconnues - parmi lesquelles cette affirmation que la Russie dóit á ses tsars le meilleur de ce qu'elle fut, de ce qu'elle est et de ce qu'elle sera. COLLECTION DIRIGÉE PAR GASTON BONHEUR
Vissza