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Il y a cent ans, la guerre civile entrait dans sa phase décisive en France. Par la «semaine sanglante» de la fin de mai, se termina la lutte que la Commune de Paris avait menée pour son...
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Il y a cent ans, la guerre civile entrait dans sa phase décisive en France. Par la «semaine sanglante» de la fin de mai, se termina la lutte que la Commune de Paris avait menée pour son existence. Une des premieres victimes des répressions fut Varlin, personnalité éminente de la section française de la Premiere Internationale.
La Commune de Paris et Versailles, Varlin et Thiers, président du gouvernement de Versailles, représentaient deux mondes, deux conceptions politiques, sociales et éthiques différentes. Replacée dans l'histoire de ces idées politiques françaises, la lutte sans merci entre la Commune de Paris et les Versaillais reflete deux différentes façons de voir, deux appréciations opposées de l'histoire de la France. Réduit a sa forme la plus simple, sans tenir compte des nuances qui existaient a l'intérieur de chacune des tendances, le probleme se pose comme un affrontement de la conception historique de l'ordre et du mouvement. Pour chacune des deux forces en présence, la Révolution française représentait un grand tournant. Mais tandis que du point de vue du mouvement, 1789-1794 constituait le point de départ d'une évolution de grande envergure nullement terminée, du point de vue de l'ordre, la Révolution était a l'origine de tous les maux, pour ainsi dire la chute dans le péché. L'ordre tirait de l'histoire l'enseignement suivant: la monarchie constitutionnelle avait abouti a la Premiere République, plus exactement a la dictature des Jacobins; la Monarchie de Juillet avait été relevée par la Deuxieme République non sans évoquer, entre février 1848 et juin 1848 le spectre terrifiant de l'Etat social, enfin que la Troisieme République proclamée en septembre 1870 avait conduit, en moins de quelques mois, a la Commune de Paris. La débâcle militaire et le chaos politique lui succédant, ainsi que l'occupation étrangere furent jugés dans le champ de l'ordre comme un juste châtiment qui avait permis, une fois de plus et non pour la derniere fois, de liquider, grâce a une réconciliation avec l'ennemi d'hier, toutes les variantes du mouvement, et si possible, de façon définitive.
Les événements de 1870-71 semblaient justifier du côté du mouvement tous ceux qui considéraient comme un enseignement supreme de l'histoire que la Premiere République avait du céder la place au Premier Empire, la Deuxieme République au Second Empire, et que le destin de la Troisieme République était des le début incertain du fait de la politique du Gouvernement de la Défense Nationale d'abord, puis de celle des partis dynastiques sortis vainqueurs des élections parlementaires ainsi que du cabinet de Thiers s'appuyant sur ces partis. Les fideles du mouvement considéraient comme leur mission historique d'empecher que le passé ne se répete. C'est le passé et
Vissza