Fülszöveg
L'auteur de Philippe le Bel s'attache aujourd'hui a ce long siecle qui suivit la mort des derniers Capétiens. Mais fallait-il écrire l'histoire d'une guerre? Jean Favier montre que ce conflit n'est pas seulement-phénomene en soi, il exprime les mouvements profonds qui animent la société médiévale : par dela les batailles — ou il arrive que le sort d'un royaume se joue en quelques quarts d'heure — la guerre devient facteur déterminant des infléchissements de l'histoire des lors que le noble et le clerc, le bourgeois et le paysan pensent et se comportent en fonction de cette guerre. Qu'elle soit réelle ou supposée, proche ou lointaine, voila qui change peu cet horizon mental qu'est la guerre pour cinq générations qui ont su qu'elle faisait partie de leur vie.
La guerre de Cent Ans a été le lot commun des individus comme des groupes humains, celui des féodaux encore pris dans leurs fidélités contractuelles, celui des officiers royaux découvrant le service de l'État a mesure qu'ils...
Tovább
Fülszöveg
L'auteur de Philippe le Bel s'attache aujourd'hui a ce long siecle qui suivit la mort des derniers Capétiens. Mais fallait-il écrire l'histoire d'une guerre? Jean Favier montre que ce conflit n'est pas seulement-phénomene en soi, il exprime les mouvements profonds qui animent la société médiévale : par dela les batailles — ou il arrive que le sort d'un royaume se joue en quelques quarts d'heure — la guerre devient facteur déterminant des infléchissements de l'histoire des lors que le noble et le clerc, le bourgeois et le paysan pensent et se comportent en fonction de cette guerre. Qu'elle soit réelle ou supposée, proche ou lointaine, voila qui change peu cet horizon mental qu'est la guerre pour cinq générations qui ont su qu'elle faisait partie de leur vie.
La guerre de Cent Ans a été le lot commun des individus comme des groupes humains, celui des féodaux encore pris dans leurs fidélités contractuelles, celui des officiers royaux découvrant le service de l'État a mesure qu'ils le conçoivent, celui des maîtres de l'Université que leurs engagements intellectuels menent a des conflits qui n'étaient point les leurs.
En un étonnant contrepoint ou passent les visages renouvelés d'un Charles le Mauvais, d'un Bertrand du Guesclin, d'un Pierre Cauchon et bien d'autres, Jean Favier fait jouer les themes divers qui s'appellent le nationalisme naissant, la réforme de l'État et l'unité de l'Église, le prix du blé et le salaire du maçon, l'influence parisienne et la force provinciale, le métier des armes et la volonté de paix.
L'auteur : Jean Favier a cinquante et un ans, Chartiste, agrégé d'histoire, docteur es lettres, il a été membre de l'Ecole française de Rome, conservateur aux Archives nationales et professeur dans plusieurs universités. Il est aujourd'hui directeur général des Archives de France, professeur a l'université de Paris-Sorbonne et directeur d'études a l'École pratique des Hautes Études. Il a écrit de nombreux ouvrages consacrés a l'histoire du Moyen Age, et notamment Enguerran de Marigny (1963), Les Finances pontificales a l'époque du Grand Schisme d'Occident (1966), De Marco Polo a Christophe Colomb (1968), Paris au XV siecle (1974), Philippe le Bel (1978) et François Vil-loTi (1982). Il a obtenu le grand prix de la Ville de Paris, le prix des Ambassadeurs et le grand prix Gobert de l'Académie française.
Vissza