Goya

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Les fusillades du 3 mai 1808, leTres de Mayo, est l'une des oeu^esprincipales
luvi, opposée a l'intense expressivité de ceux qui vont mourir, condensée dans les bras ouverts de l'homme a la chemise blanche qie la lumiere livide de la lanterne éclaire. Cette raideur convertit la toile en un cri de révolte et en une proclamation passionnée contre la barbarie de la guerre.
Le cycle des Peintures noires se ref^me sur La Vieille et la Mort, mais aussi sur la figure de fudith qui sauva le peuple juif en tranchant la tete d'Holopherne. Le courage, la détermination pour un monde meilleur l'emporteront-ils sur la mort ?
En 1815 Goya a pres de soixante-dix ans. Dans sa Jeunesse il avait été un garçon robuste et joyeux, dans sa maturité un homme réceptif, sensible, passionné. Les crises de son existence, la maladie, l'amour, les séparations, ou les crises de l'Histoire dans laquelle il est plongé, révolution, guerre, répression politique, ont exalté son art jusqu 'a son dernier souffle.... Tovább

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Les fusillades du 3 mai 1808, leTres de Mayo, est l'une des oeu^esprincipales
luvi, opposée a l'intense expressivité de ceux qui vont mourir, condensée dans les bras ouverts de l'homme a la chemise blanche qie la lumiere livide de la lanterne éclaire. Cette raideur convertit la toile en un cri de révolte et en une proclamation passionnée contre la barbarie de la guerre.
Le cycle des Peintures noires se ref^me sur La Vieille et la Mort, mais aussi sur la figure de fudith qui sauva le peuple juif en tranchant la tete d'Holopherne. Le courage, la détermination pour un monde meilleur l'emporteront-ils sur la mort ?
En 1815 Goya a pres de soixante-dix ans. Dans sa Jeunesse il avait été un garçon robuste et joyeux, dans sa maturité un homme réceptif, sensible, passionné. Les crises de son existence, la maladie, l'amour, les séparations, ou les crises de l'Histoire dans laquelle il est plongé, révolution, guerre, répression politique, ont exalté son art jusqu 'a son dernier souffle. Quand il^ait cet autoportrait, une année a peine s'est écoulée depuis qu'il a peint leTres de Mayo. La Constitution est abolie, l'Inquisition rétablie, les libéraux sont durement réprimés par Ferdinand VIL Et les stigmates de ces années difficiles se lisent sur le visage de Goya.
Goya, dont André Malraux écrivait a propos de ses Peintures noires : • Et ensuite commence l'art moderne », est probablement le plus passionnant des géants de la peinture. En effet son art est lié aux bouleversements du siecle des Lumieres, et a leurs prolongements jusqu'au xix= siecle. D'abord portraitiste de la cour, peintre exquis de la société espagnole, il devient le dénonciateur implacable des traditions obscurantistes, le témoin révolté des Désastres de la guerre. En meme temps qu'elle épouse les convulsions de l'Histoire, son ouvre aboutit au xvm= siecle, ouvre la voie aux impressionnistes et aux modernes. Alfonso E. Pérez Sanchez, directeur du musée du Prado, a fait a Profils de l'Art l'honneur de consacrer son talent a présenter, dans cet ouvrage, la vie et l'ouvre de Goya.
Alfonso E. Pérez Sanchez, professeur d'histoire de l'art a l'université Complutense de Madrid, est directeur du musée du Prado. Il a, en particulier, consacré dix ans d'activité professionnelle a l'histoire de la peinture baroque, aussi bien espagnole qu'italienne, et a celle du dessin.
Auteur de nombreux ouvrages : La Peinture italienne en Espagne au xvii= siecle, Histoire du dessin en Espagne, Le Dessin espagnol du Greco a Goya, La Peinture madrilene au XYii« siecle, La Peinture de Tolede au xvii= siecle, un corpus en plusieurs volumes de dessins espagnols, certains d'entre eux avec la collaboration de D. Diego Angulo aujourd'hui disparu. Il est également l'auteur d'une série de monographies de peintres espagnols et italiens du baroque : J. J. Espinos, Angelo Mardi, Mateo Gilarte, Diego Polo, Carreno, Pereda, et d'une quantité d'articles scientifiques révélant de nouveaux aspects du dessin espagnol, et les rapports artistiques hispano-italiens.
Il a organisé et dirigé, avec leurs catalogues qui sont autant de monographies, de nombreuses expositions en EspagneLa Peinture italienne au xviF siecle, Madrid, 1970; Le Caravage et le caravagisme espagnol, Séville, 1973 ; Antonio de Pereda et la peinture madrilene de son temps, Madrid, 1978; Carreno, Rizi, Herrera, Madrid, 1985, et, a l'étranger: Les Dessins espagnols, Florence, 1971 ; Ze Siecle d'or, Paris, 1976; De Greco a Goya, Madrid et Vienne, 1982. Vissza